Antoine Roux-Fouillet

Par une chaude journée d’été sur les pentes brûlantes du Col du Gros Ballon, Antoine Giclette, jeune grimpeur du Tour de France, est en pleine échappée. Il donne tout ce qu'il a et manque de lucidité, un mauvais aiguillage l’envoie sur une route déserte et escarpée, loin du peloton.

Alors qu’il entame la descente pour tenter de retrouver sa trajectoire, il chute dans un virage et tombe dans un fossé en contrebas, à proximité d’un chalet isolé. Là, Marie, une jeune montagnarde aux courbes aussi harmonieuses que les routes du coin, arrose ses plantes et l’observe, tuyau d’arrosage en main.

Marie, étonnée :

« Oh ! Un coureur ! »

Antoine, tout en sueur et couvert de poussière :

« Et pas dans la meilleure position pour le sprint final… »

Marie, taquine, l’aide à se relever :

« Vous vous êtes offert une échappée solitaire, on dirait…, vous voulez que je vous rafraichisse ? »

Antoine :

« Oh oui vas y ! J’me suis fait piéger par la montée. J’ai pris une belle gamelle. »

Marie, regardant les jambes musclées d'Antoine encore allongé et arrosant tout son corps :

Marie : « C’est ce que j’appelle une chute bien roulée… »

Marie aide Antoine à se relever et Antoine inspecte son vélo.

Antoine :

« Génial… roue arrière à plat. J’ai crevé. »

Marie (amusée) :

« T’inquiète. Ici, tout se regonfle avec un peu de volonté… et un bon coup de pompe. »

Antoine :

« Faut y aller en douceur… elle est un peu sensible à la pression. »

Marie :

« Ça tombe bien, j’ai toujours su la faire monter... la pression. »

Antoine :

« Si t’arrives à me remettre sur pied, je te décerne le maillot blanc. »

Marie (taquine) :

« J’préfère les maillots mouillés… ça colle mieux à la peau. »

Marie :

« T’as pas peur de redescendre après tout ça ? »

Antoine :

« Tant que la pente est douce et qu’on m’encourage, j’peux remonter n’importe quelle côte. »

Marie :

« Et si je te propose une montée maison ? Courte mais intense… »

Antoine :

« C’est tout ce que j’aime. Une montée imprévue, avec une belle vue… »